Analyse comparative de l'Indice de Perception de la Corruption (IPC) dans les pays majeurs de la CEDEAO et de la CEMAC- Graphiques divers
Ce visuel présente une comparaison entre quelques pays de la Communauté Economique Des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et ceux de de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) en fonction de leur Indice de Perception de la Corruption (IPC) entre 2022 et 2024. Les pays retenus pour la CEDEAO sont la Côte d'Ivoire, le Nigeria et le Ghana. Pour la CEMAC, on retient le Cameroun, le Gabon et le Thad.
En comparant l'IPC des pays des deux zones économiques, on remarque que les pays de la zone CEMAC présentent des scores relativement faibles par rapport aux pays de la CEDEAO.
Dans la zone CEMAC, le Gabon detient le meilleure soit 27/100 en 2024 tandis que le Tchad a le score le plus faible de la zone soit 21/100, ce qui fait de ce pays le plus corrompu de la Zone.
En revanche, au sein de la CEDEAO, la Côte d'Ivoire a le score le plus élevé soit 45/100 ce qui fait de la Côte d'Ivoire le pays le moins corrompu de la zone devant le Ghana et le Nigeria, ce dernier etant le plus corrompu de la zone avec un score de 26/100 en 2024.
Ces différences de performance peuvent s’expliquer par plusieurs facteurs. D’une part, les pays de la CEDEAO, notamment la Côte d’Ivoire et le Ghana, ont entrepris depuis plusieurs années des réformes institutionnelles visant à renforcer la transparence dans la gestion publique, à moderniser leurs administrations et à favoriser la participation de la société civile. D’autre part, plusieurs États de la CEMAC connaissent encore une forte centralisation du pouvoir, une dépendance accrue aux ressources naturelles et une gouvernance marquée par une faible redevabilité des dirigeants, ce qui favorise la persistance de pratiques de corruption.
Par conséquent, les pays de la CEMAC apparaissent globalement plus touchés par la corruption que ceux de la CEDEAO, ce qui souligne la nécessité de renforcer la gouvernance, la transparence et les mécanismes de reddition de comptes au sein de la sous-région.

